La cyber-guerre : Anonymous

Publié le par Sana Bachri

La cyber-guerre : Anonymous

Après l’immolation de Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010, le collectif Anonymous s’est engagé dans la lutte à nos côtés contre le régime de Ben Ali.

«Vous avez unilatéralement déclaré la guerre à la liberté d’expression, à la démocratie et à votre propre peuple. Anonymous a entendu le cri de liberté du peuple tunisien. Anonymous est disposé à aider le peuple tunisien dans cette lutte contre l’oppression». Extrait de la lettre des Anonymous envoyée au gouvernement tunisien.

Lorsque j’ai appris que les Anonymous avaient rejoint notre combat, j’ai ressenti une immense joie. J’ai eu l’impression que notre lutte s’était internationalisée, le monde avait enfin les yeux rivés sur la Tunisie.

Le groupe de pirates informatique a lancé plusieurs cyber-attaques contre des sites officiels tunisiens. Il a aussi mis en place différents sites, un compte Twitter et des sujets sur des forums de discussion pour nous informer sur les méthodes existantes afin de contourner la censure. Le 2 janvier 2011, huit sites, dont ceux de la présidence et des ministères sont mis hors d’état de marche en seulement quelques minutes. C’est l’opération Tunisia. Ce fut une belle surprise de voir le gouvernement vivre ce que l’on a subi, c'est-à-dire voir nos blogs et comptes mis hors d’accès. J’ai appris que pour le groupe de hackers, se servir des réseaux sociaux a été une réussite. Cela a en effet permis de toucher la jeunesse tunisienne et l’opération s’est amplifiée : il n’y avait qu’une cinquantaine de militants Anonymous au printemps 2010, en janvier 2011 ils étaient plus de 4000.

Afin de contrer les attaques, les sbires de Ben Ali ont mobilisés 2000 employés de l’Agence Tunisienne d’Internet. Une bataille s'est alors livrée entre Anonymous et Ammar. Cependant, les membres du collectif présents dans le monde entier, sont venus à l’aide en envoyant des proxys. Ce sont des serveurs internet qui permettent d'accéder à des sites à partir d'autres pays.

Publié dans Politique

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